Ces dernières années ont été riches en émotions pour le célèbre humoriste et comédien Gad Elmaleh. Entre ses histoires de coeur qui se sont mal terminées, et notamment celle avec l’héritière monégasque Charlotte Casiraghi et les accusations de plagiat, Gad Elmaleh a bien cru qu’il ne sortirait jamais la tête de l’eau.
Si aujourd’hui, il est sur le devant de la scène, c’est pour montrer à quel point les épreuves qu’il a endurées lui ont permis de se construire et de faire le tri au sein de son cercle d’amis. Rappelons que lorsque cette affaire de plagiat a éclaté, le père de deux enfants a été « abandonné » par de nombreuses célébrités qu’il considérait comme des amis.
Récemment, l’artiste émérite est revenu sur sa carrière hors norme et l’influence positive de ses nombreux voyages à travers le monde. C’est un message de tolérance et de paix que souhaite véhiculer l’humoriste, qui a bien conscience que le monde actuel dérive parfois sur des valeurs dangereuses colportées par certains politiciens.
Né au Maroc et de confession juive, Gad Elmaleh a vécu dans un pays à majorité musulmane. A 17 ans, il quitte sa ville d’origine, Casablanca pour se rendre au Québec, où il découvre « le choc des cultures ». Si aujourd’hui, cette différence, il a su en faire une force, cela n’a pas toujours été une évidence pour celui qui aime mettre en scène les expériences marquantes de sa vie.
« Quand on était gamins au Maroc, on se connaissait. Les juifs connaissaient les musulmans, les musulmans connaissaient les juifs. Est-ce qu’il y avait des tensions ? Oui. Mais il y avait une vraie connaissance des rites de l’autre. Il n’y avait pas de fantasmes », a-t-il annoncé à Manu Katché dans l’émission « La Face Katché ».
Avant d’enchaîner sur son séjour au Québec. « Là, il y a eu une vraie rupture […] T’as les mecs qui jouent au basket et au hockey. C’est le début, je regarde les femmes. Je me dis ‘Il faut que je prenne ma place là-dedans’. Pour eux, je suis le Marocain, et là ils ne comprennent pas. Ils me disent : ‘Tu es marocain, t’as les yeux bleus, tu parles arabe, tu parles français, et puis t’es juif. Je comprends pas’. »

Quatre ans après son séjour au Canada, l’humoriste décide de poser ses valises en France, un pays qu’il affectionne particulièrement. « J’ai eu deux enfants, les deux mamans ne sont ni juives, ni marocaines. J’ai transmis, mais j’étais plus sur la symbolique des valeurs que j’ai apprises, qui devenaient universelles, finalement. Plutôt que le dogme ou le culte. »